MAISONS-LAFFITTE

MAISONS-LAFFITTE

Société de courses France Galop

Hippodrome / Société des Courses

1, Avenue de la Pelouse
78600 MAISONS-LAFFITTE
France

0033 (0)1 39 12 81 70

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HISTOIRE:

Avant la création de l’hippodrome en 1878, le nom de Maisons était lié historiquement aux courses. D’abord quand les écuries du château avaient abrité les chevaux du comte d’Artois avant la Révolution ; puis, quand sur les prairies en bordure de Seine, avaient eu lieu des courses particulières en 1828, 1834, 1835 ; enfin, quand des gentlemen-riders s’étaient affrontés sur des parcours d’obstacles improvisés en bordure de Seine occasionnellement de 1862 à 1865.

C’est le 7 juin 1878, que, sur la prairie bordant la Seine louée par lui, Joseph Oller, inventeur du pari mutuel, présente l’esquisse d’un hippodrome offrant quatre courses. La rusticité des installations inquiète la presse don t les critiques sont entendues. Ainsi lors d’une troisième réunion donnée le 21 août, la piste est reconnue « considérablement améliorée » et les tribunes s’avèrent « embellies ». C’est un hippodrome décent, à défaut d’être achevé, que Joseph Oller peut donc mettre le 7 septembre 1878 à la disposition de la « Société d’Encouragement pour l’amélioration du cheval français de demi-sang » qui s’est vu octroyer habilement un « crédit extraordinaire de 60 000 F, pour l’établissement de courses internationales au trot pendant l’Exposition universelle de 1878. » En présence du maréchal président de la République (Mac-Mahon), l’élevage trotteur français ne brille pas ce jour face aux étrangers, l’anglais Star Gazer et le russe Zouberny s’octroyant les principales épreuves.

Cette parenthèse trotteuse fermée, le galop reprend aussitôt ses droits à Maisons où plat et obstacle vont se partager des programmes mixtes de plus en plus nombreux. Mais Joseph Oller va devoir bientôt abandonner l’exploitation de l’hippodrome, expulsé par le propriétaire heureux de récupérer une affaire prospère. Ainsi le 11 décembre 1881, a lieu la dernière des soixante-seize réunions données en quatre ans par le dynamique entrepreneur. Mais celui-ci n’abandonne pas la partie car, dès le 29 janvier 1882, il inaugure un nouvel hippodrome dans le voisinage, celui de Saint-Germain-Achères.

Le 27 juin 1883, le champ de courses de Maisons est loué par sa propriétaire, la Société civile des immeubles de Maisons-Laffitte, à la Société des Champs de Courses Réunis, présidée par Eugène Adam, qui exploite déjà les hippodromes dits « suburbains » de La Marche, du Vésinet, de Saint-Ouen et d’Enghien. Cette société, plus soucieuse d’opérations lucratives que d’amélioration de la race chevaline, organise à Maisons des « flat races » mais pas pour longtemps car le 12 février 1884 les chevaux courant sur les suburbains encourent la disqualification, la Société d’Encouragement, société-mère, refusant de publier au Bulletin Officiel des Courses leurs programmes qui ne lui donnent pas satisfaction. C’est pourquoi le 2 avril 1886, sur le champ de courses – amélioré et doté d’une nouvelle piste droite de 1 500 mètres qui sera portée un peu plus tard à 2 000 mètres – une première réunion de courses au galop (plat) est donnée par une nouvelle société qui reprend le bail de la Société des Champs de Courses Réunis en état de liquidation. Cette société, qui a pour nom « Société Sportive d’Encouragement », a pour président encore Eugène Adam, cette fois entouré d’éléments plus jeunes animés de sentiments plus sportifs que spéculatifs.

La loi du 2 juin 1891 réglementant le Pari Mutuel, qui adopte le système inventé par Joseph Oller, va permettre aux sociétés de courses d’accroître considérablement leurs recettes et d’augmenter le nombre des courses et leurs allocations. Maisons-Laffitte en bénéficie largement, des entraîneurs s’y installant et faisant construire des écuries. Ainsi « la Sportive » – nom attribué familièrement à la Société Sportive d’Encouragement – se préoccupe de se fixer à Maisons. Elle y parvient en devenant propriétaire (1892 et 1895) de l’hippodrome et de ses annexes. Autre atout, en 1898, la desserte de l’hippodrome par une nouvelle gare à ses portes grâce à un embranchement spécial de la ligne Paris-Mantes par Poissy. La fréquentation du public augmente alors considérablement. L’amélioration du site s’impose donc. Déjà en 1889, il avait été procédé à l’édification d’un pavillon des balances et à l’élargissement des pistes. En 1899, on réalise l’agrandissement des pistes et du pesage de l’hippodrome. En 1904, on inaugure de nouvelles tribunes. En 1902, sont instaurés les départs avec une machine, la starting-gate américaine qui remplace le départ aux élastiques. Elle avait été expérimentée à Maisons fin 1896.

Après la Première Guerre mondiale, quelques courses d’obstacles, essentiellement de haies et placées en fin de réunion, seront au programme de l’hippodrome jusqu’au 10 juin 1943. Un parcours très sélectif de cross-country est tracé, destiné principalement à des courses réservées aux chevaux de demi-sang et aux militaires. Ce parcours sera amélioré et développé dans les années 1970 par l’absorption de la partie centrale de la pelouse après la fermeture au public de l’enceinte qui lui était jusqu’alors réservée.

En 1952, sont recensés 2 100 chevaux de courses dans le centre d’entraînement de Maisons, soit les deux tiers de la population de pur sang dans la région parisienne, le reste étant stationné à Chantilly et ses environs. Mais en 1964, les effectifs de pur sang du centre de Chantilly dépassent maintenant ceux du centre de Maisons-Laffitte. En 1972, s’achève la reconstruction, entreprise deux ans plus tôt, des tribunes et des écuries de l’hippodrome de Maisons. Celui-ci devient l’un des plus modernes d’Europe et peut se prévaloir d’être le seul avec Newmarket possédant une ligne droite de 2 000 mètres. En 1980, il n’y a plus que 1 150 chevaux de courses recensés dans le centre d’entraînement de Maisons. Le 31 mai 1990, est inauguré le « Musée du Cheval de Courses » qui occupe le niveau des douves dans le château de Maisons.

Le 26 juin 2002, est conclu un accord associant la région Île-de-France, le département des Yvelines, la ville de Maisons-Laffitte et France Galop au développement du site hippique mansonnien. Cet accord va permettre au site de bénéficier d’un important programme de modernisation.. En contrepartie du soutien des collectivités locales, France Galop s’engage notamment à « maintenir et développer l’activité du site sur une durée minimum de quinze ans » et à organiser « des événements-phares sur deux week-ends, ainsi qu’une grande semaine des courses autour du 14 Juillet. » C’est ainsi que le 12 mai 2005 est inauguré le nouveau restaurant panoramique de l’hippodrome. Il porte le nom de Coronation, une pouliche de Marcel Boussac, lauréate sur la piste de Maisons-Laffitte en 1948 du Prix Robert Papin, avant d’enlever l’année suivante le Prix de l’Arc de Triomphe.

RENSEIGNEMENTS TECHNIQUES:

L'hippodrome s'étend sur 92 hectares en bordure de Seine dans un parc boisé. Il s'agit ainsi du plus grand hippodrome de la région parisienne.

Ses installations comprennent 20 hectares de pistes en herbe dont :

- Une piste corde à droite (1 600 à 3 200 mètres),
- Une piste corde à gauche (1 400 à 2 400 mètres),
- Une ligne droite ( 2 000 mètres) : la plus longue d'Europe avec celle de Newmarket !
- 35 départs différents.

PRINCIPAUX RENDEZ-VOUS/

- La Fête des Courses (samedi 16 mai)
- Déjeuner sur l'herbe (dimanche 12 juillet),
- Prix Messidor (samedi 18 juillet),
- Prix Robert Papin (dimanche 26 juillet).